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Éditorial de la Présidente : L’ail et l’aillet !

Comment ne pas parler d’eux en cette saison printanière favorable aux ventes d’un aillet de plus en plus odorant lorsqu’on en saisit une botte aux allures de poireaux juniors ou seniors, qui auraient oublié de grandir et de grossir. Il en suffit d’une petite quantité pour agrémenter un plat, notamment des œufs en omelette, ou même les destiner à la croque au sel, voire en salade ou, mieux encore, en accommodement d’une viande. Pourquoi pas un gigot d’agneau ? La jeunesse de l’aillet lui vaut une réputation de goût moins relevé que celui des gousses d’ail, revêtues de leurs enveloppes, assemblées en bouquets tressés suspendus à bonne hauteur ! Enfin, personne ne l’ignore : l’ail et l’aillet sont dotés de vertus médicinales propres à les cultiver dans tous les jardins, même les plus exigus. Ils soignent les rhumes, les maux de gorge et les bronchites. Ils fluidifient le sang et servent de puissant vermifuge, notamment sous la forme de colliers constitués de gousses d’ail. Il était autrefois recommandé d’en frotter les gencives des nourrissons pour les protéger des attaques des vers intestinaux. Tel fut le traitement dont bénéficia le petit Henri de Navarre, devenu plus tard Henri IV, réputé pour sentir l’ail ! Et si le cœur vous en dit, des tranches de pain enrobées d’une croûte bien épaisse et enduite d’ail ont un goût que l’on n’est pas prêt de dissiper, quitte à gêner son entourage ! Alors, une seule consigne pour ces voisins délicats : s’éloigner afin de prendre leurs distances olfactives. Sinon, aïe, aïe, aïe !

Anne Marie Cocula

Présidente de l'IGNA