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Un Institut du goût dans la grande région

Une vingtaine de personnalités d’univers différents s’associent pour éduquer et transmettre des savoir-faire alimentaires

Le 2 avril dernier, une nouvelle association a vu le jour à l’échelle de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (ALPC). Elle est présidée par Laurent Le Chevallier, chargé de mission sur les industries agroalimentaires au Conseil régional. Il explique les objectifs de ce nouvel organisme.

Qui a pris l’initiative de créer l’Institut du goût ?

Une poignée de passionnés. Le goût, c’est la capacité de chaque citoyen de choisir en fonction de ses propres sens. Aujourd’hui, les grands moyens de communication disent aux enfants ce qu’ils doivent acheter, goûter… Face à l’uniformisation, nous voulons former à l’ouverture d’esprit, apprendre à découvrir la différence et permettre à chacun de faire sa propre analyse.

Qui est à l’origine de cette association ?

Il y a le restaurateur Frédéric Coiffé, qui donne aussi des cours de cuisine et dirige des ateliers du goût, Daniel Huvier, très engagé dans la formation d’apprentis bouchers, le pâtissier Francis Droubay, un expert en chocolat de la maison Cadiot-Badie, mais aussi Marcel Desvergnes, qui est le secrétaire général de l’association. En tout, nous sommes une vingtaine de personnes venues d’univers variés mais désireuses de valoriser et de défendre le terroir.

Peut-on parler d’un goût représentatif d’une région aussi grande qu’ALPC ?

Il n’y a pas un goût d’ALPC mais une région de passionnés du goût. Notre point de départ est la désaffection pour le goût chez les enfants et les adultes. Face aux multinationales de l’alimentaire, nous voulons montrer que les produits de cette région viennent d’un terroir, d’un savoir-faire, de races, de variétés, de producteurs, de transformateurs locaux…

Quelles seront vos actions ?

Fin 2016, nous allons créer un observatoire régional du goût. Nous publierons des ouvrages de référence, nous organiserons de la formation qui sera utilisable dans les modules périscolaires ; nous prévoyons des ateliers à base de produits locaux, nous défendrons les circuits courts en aidant à bien distinguer les bons professionnels. Nous organiserons aussi des événements.

L’institut ne fait-il pas double emploi avec l’Association aquitaine de promotion agroalimentaire, l’Aapra ?

Nous sommes complémentaires car elle n’a plus d’activité en matière de pédagogie du goût. On travaillera donc ensemble.

Votre institut est-il une émanation du Conseil régional ?

Non, c’est une initiative privée. Nous n’avons pas encore rencontré le président Rousset. Notre association est ouverte à toutes les personnes qui ont des idées sur la valorisation du goût dans la région.

Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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